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Fleurs de poésie
20 décembre 2014

Monde englouti

2014-12-20_134618

 

Je suis venu danser sur le monde

Mais où était la piste des sons

De jolis sons qui vous font sourire

J’entendais de partout il fait bon

Surprise je ne vis que visages perdus

Dans le malheur des déraisons

Alors je me suis fait une raison

J’apprendrais à danser sur mes pleurs

 

On m’a offert un bouquet de fleurs

Belle arrivée quand vous n’avez peur

De tendre la main au gens gentils

Je me suis dit le monde est un rire

Mais ils échangèrent des soupirs

J’ai entendu craquer leur terre

Venez, venez nos rires on les enterre

 

Leur bienvenue avait l’or des voyages

Là sur une ile sauvage des oiseaux sages

Ils chantaient avec le vent sifflant

J’ai avec eux voulu siffler le bonheur

Ils se sont enfuient ils eurent peur

Ma sagesse leur a fait grande frayeur

J’entendis : c’est un ange fou, o malheur

 

Sur les campagnes  j’ai cheminé

Les fleurs, les odeurs, les senteurs

Tout était un charme à ne me vouloir repartir

Mais un bel écureuil m’interpelle,  o rêveur !

- Viens dans notre forêt je te montrerai

- Ce qu’ils font de nos beautés hors tes jolis prés

Il me montra l’immonde des immondices

Puanteur, aigreur, sueurs, ô rancœurs

 

Je suis reparti pourrais-je un jour comprendre

Ce que ce monde vous laisse à prendre

Chercher lui facile  le visage le plus pur

Alors soyez sur de ne pas lui tourner le dos

Car vous seriez pris c’est sûr à défaut

Et croire que vous touchez le beau

Quand le plus faux vous prend pour un sot

 

 

Au village joli je me suis allé, je surpris

Un humain qui me dit : - Que fais-tu ici

Ce n’est pas ton pays mais reste pardi

On peut avoir besoin pour les moissons, ô souci

Mais tu repartiras  quand enfin tout sera fini

N’use pas notre lit, ici ce n’est pas le paradis

Je lui dis merci, mais je suis reparti loin d’ici

On est souvent à la merci de ceux-ci

Qui n’aide qu’à la condition de ne dire merci

 

Dans la grande métropole  guitare à l’épaule

Je voulais donner ma voix aux artistes des mots

J’ai écouté mille promesses comme un dévot

Elles étaient belles, je danserai enfin à la fête

J’ai passé mille années dans leur spiritualité

J’ai veillé chaque matin les messages

Mais jamais mon visage ne pu accompagner ma guitare

On chantait : demain sera beau, sera bon,

Mais je vous le dit ma guitare les mites sont venues

Elle se délabre, ne peut plus jouer, elle dort

 

J’étais venu sur ce monde pour danser, chanter

En tous ces ans passées là à rêver,  je n’ai rien vu

Promesses perdues, discours disparus et tout fut

Je vous le dis je fus, mais je me suis vu perdu

Ma vieillesse m’a perdu, de ce que je n’ai vécu

Et ce monde n’a pas changé, sauf les cités englouties

Et je me sens engloutis, alors demain je serai reparti

Pour ne pas déranger ce monde, non le voir englouti, non !

 

Je vous entends bonne gens de ce monde ci, il est fou

Si le monde est englouti, à quoi, oui à quoi peut servir

Tout ce dit, car il ne restera plus que le néant

Et alors dit-nous,  toi qui écris pourquoi cette poésie

Encore une folie d’un fou qui se cherche un alibi

L’écrivain vous dit, regardez votre monde est-il gentil

Quand une crise enterre vos rêves  avec mépris

Que la fête est finie, quand bonheur prend linceul la nuit

Et offre à vos yeux vertueux le noir d’une vie de maudit

☼₣€

 

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