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Fleurs de poésie
8 octobre 2015

Je vais passer le bachot

2015-10-08_170549

 

Je vous l’assure

Je ne suis pas chien

Mais c’est mon année

Lion de l’an  chinois

Et tout m’appartient

M’avait t’on dit

La chance, l’amour

La santé, le travail

Et vous ! Le croyez-vous ?

Constatez ! Il y a un os

Et  je ne veux pas

Déterrer la hache de guerre

Pour un cours d’histoire

Que je traverse

Comme une passoire

Qui a passé son passé

Mais celui si est dépassé

Les misérables

Les Gavroche

C’est du passé dépassé

Moi je vis au présent

D’une année

Où je vais , ingrat bachot passer

Et ça, ce n’est pas du passé

Je ne voudrai pas  être dépassé

C’est fou mais le serai-je

L’oserai-je

Vérifiez vous-même !

Dès la rentrée

Foutue,  la chance

Le prof de science m’a dit

Toi ferme ta science

Ne la ramène pas

Alors que pensez-vous que je fis ?

J’ai laissé tomber la science

Et  la patience du prof s’est brisée

Comment ne pas être collé

Quand mes absences blessent

L’homme perdu dans son verre

De solution d’alcool

Je lui ai répondu

Monsieur je dois

Me faire le mur de Planck

Et pour ne pas arriver en retard

Je me planque avec Einstein

Derrière eux :  Egal E.M,  Cédeu

Qui ne sont pas des  Pythagoriciens

Mais des : pitres vauriens

Je voulais  me mettre à l’abri

De cette farce de science

Je n’en fais pas une cuisine

De mon vivre  mal

Mais  Je ne veux être  pansé

Des blessures  de mon récent  passé

Comme un homme de pensées

Qui s’est dépensé

A  croire que toutes les jolies pensées

Sont bonne à cueillir

Non je ne veux être

Un roux sot mais un Freud

Qui se psychanalyse

Pauvre de moi

Car en philo rien ne va plus

Faites en,  des déductions !

Quelle cata

Pour le prof je ne suis rien

Qu’un  néant

Dites !  Expliquez-moi !

Un néant étant du  n’étant néant, néant

Et bien çà c’est moi parait-il

Il me le dit à chaque cours

Et vous bons humains  sans moi

Et sans voix

Ne sommes nous pas matières

D’un même discours

Car c’est cela sa philo

Dire pour ne rien dire

Rêver pour ne pas rêver

Avec mon copain le fils Jean Eimar

Qui est d’ailleurs mon meilleur ami

Qui ne m’ennuie pas avec sa philo

Oh mon brave jean Eimar

On passe à deux notre temps

Moins que libre

Sur les forums

A chasser la taupe

Pour un rendez-vous à l’aube

On y parlera d’amour

N’est ce pas de la bonne  philo

Nous on révise  l’art de la rêverie

Nous la rêverie du rêve on  en sourit

On ne fait pas d’effort

Notre naturel s’en saisit

Car nous on est conscient

Et lui le prof est un inconscient

De toutes nos  possibilités

Je vomis toutes ses inepties

Et j’en suis malade

Pour bâcher ses cours indigestes

Mais il faut s’y faire

Au programme de l’année

On étudie la volonté

Pas mal non

Quand on pratique avec force

Et persévérance

Un sujet imposé

J’y prends un ardent plaisir

J’ai la            volonté chaque jour

D’aller en boite

De taper la daube aux copains

De  jouer toute la journée aux  jeux vidéo

De taper au matin, 100 euros aux parents

De faire croire fol amour

à ma dizaine de dulcinée

De ne pas réviser

De ne pas me lever

De ne pas me laver

D’oublier d’aller en cours

J’ai donc le bon sens de la volonté, non!

J’ai tous les arguments du positivisme

Parfois  du négativisme

Rien qui ne soit  absolu  en somme

Pour ma  bonne volonté

Allez, assez vous aimeriez !

Je vous fait rêver, oui !

Au fait, je tenais à vous prévenir

Quelquefois si vous passiez par là

Attention ! Un conseil

Ne tentez pas de venir migrer

Vers la C E E, la  communauté

Des Enfoirés Enquiquineurs

Monsieur Alain Dic le prof de géo et d’histoire

Ne confondez  pas histo et hystérique

Lui c’est un hystérique

De la dénonciation

C’est vrai il a

Toutes les cartes en mains

Il peut mieux se repérer

Dans sa communauté

Dont il est le principal  rat tissant

En bon dictateur

Tout son espace au lycée

Il me demande toujours si je suis

Dans les nuages

Il m’oblige à être sur ses rivages

Où je ris vache

Car Il a fait le pari

cetes Pas celui

De me conduire à la tour Eiffel

Mais dans sa  tour d’enfer

Quand dans mon  plein rêve

Sa mère le sonne

Alors qu’il nous assomme

Avec sa  mer

Pas de la tranquillité

Mais la mer noire

Et là on s’enfonce dans les abysses

Du désespoir

Mais il me reste un espoir

Je ne puis tirer un trait

Sur la ligne d’arrivée

Je suis plutôt cheval de trait

Que cheval de course

Mais j’ai la chance d’être très

Constant dans l’effort

Vous n’avez pas tord

Question de volonté vous savez :

Et comme vous l’avez vu

J’en impose

Le prof m’a dit

Tu as un boulet dans la main

Comme les crabes tu coures de coté

Tes temps sont trop mauvais

Quel sale temps !

Quoique de tant en tant

Dans la moyenne des temps

Je file du bon  temps

Bof je n’ai plus  le temps

J’ai d’autres exploits

A donner à mon temps

Angélique c’est bien  mieux, d’autant

Que pour moi elle a tout son temps

Alors j’y coure sans perdre de temps

Cela ne me donne pas

Un supplément de points

Un point c’est tout

Je me relève

Je me relève

Assez courir

Vaut mieux laisser sa main le faire

Sur une page vierge

Mais avant je mets un cierge

Devant la vierge

Tient ! Mon concierge

Lui aussi, son remord l’assiége

Il prend un siège

Longue sa demande de pardon

Moi je fais un don

Pour réussir mon bachot, bon !

Ce ne serait pas cher payé, pardon

Non je ne suis pas un démon

Mais de la culture un moribond

Quand on  n’a pas le don

On n’a pas le don

Ma feuille devant moi s’ennuie

Je la  laisserai vierge

Pour expliquer le néant de mon savoir

Mais va savoir

Si mademoiselle France est

D’accord avec mon raisonnement

Au début c’était sympha

Elle lisait mes texto

Elle en riait

Maintenant elle me dit c’est un peu court

BCBG j’m vs ieu ek  vot lev q’lé dou

Faites un peu plus long

Que voulez vous, mon apprentissage

Je l’ai fait dans la rue avec les meufs

Et le rapt au fond de la cité

oui un vrai rapt demots

Mais elle aussi l’autre fois elle nous a dit

On va étudier Racine

Je l’ai interpellée,: Mademoiselle !

Vous oubliez vous aussi des mots

On dit : on va étudié nos racines

Une autre fois c’était Montherland

Je lui ai dit  Mademoiselle

On étudie mon verlan, celui du quartier

Vous ne pouvez vous imaginer

Tous les progrès qu’il lui reste à faire

C’est nous qui lui apprenons

Par contre ce que je ne comprends pas

C’est que je n’ai pas une bonne moyenne

Elle doit garder les bonnes notes pour elle

Ce n’est  pas grave, je passe le bachot

Avant  la fin de l’année

J’ai encore le temps de me la posséder

Pour rehausser mon niveau

Oui on verra, Je passe le bachot

A la fin de l’année

Je m’embarque

Dans une drôle de galère

Je souhaite ne pas sombrer

Sous l’orage de ma mère

Naufragé sur mon radeau

J’aurai pris un râteau

Pour finir ma vie de clodo

Loin, d’un bon boulot

 

J’ai du cœur

 

Il me restera les restos

 

Ceux du  cœur

☼ƑƇ

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