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Fleurs de poésie
29 mai 2019

Le soldat de plomb

2019-05-28_215938

 

Le soldat de plom

Ma saine  cheminée de l’immense  univers

Laissa tomber légère sa fine suie sur l’air

Et le monde merveilleux,   étrange monde

S’endormit  so¤us la lune  dont  lumière l’inonde

Eclats de lune qui traversent tous  les pays

Béni de son luisant, le fond  des petits  nids

Pénètrent les beaux rideaux de soie  à minuit

Et se nichent dans la belle verdure d’un tapis

L’attendait là,   le vieux soldat de plomb

Depuis des ans et des ans il tourne en rond

Il a perdu la main de l’enfant centurion

Qui le menait à ces guerres de trublions

Debout   las  prés d’une colline de livres

A prendre les leçons  d’un enfant  ivre

Du bon savoir des  formes à poursuivre

Pour attaquer de nouveaux jours à vivre

Quand l’ordre impératif  se  livrait sur sa fesse

Il entendait toujours du général une faiblesse

Mon petit gars le courage est ton adresse

Sur le front  détruis- moi,  ces  viles paresses

¤

L’ennemi venait mettre en charpie son rogeron

Belle munition aux  quatre heures des leçons

Et j’interpellais  au loin,  moi le soldat de plomb

-       Mon petit gars le courage est un vrai pardon

Quand la lune mis le premier pied sur le jour

Le soldat de plomb gravit l’édredon balourd

Qui se laissa encercler  en un seul petit tour

Puis attaqua le sursaut d’un rêve trop lourd

L’ennemi le jeta de son indolent  corps diabolique

Derrière les contreforts d’un grand  lit  aphasique

Dévalant le pentu, entendit une voix emblématique

-       Le vrai  courage mon gars n’est pas empirique

Alors le bon soldat de plomb se leva tel Artagan

Soudain fut surpris par un brutal déferlement

Il comprit que de  lui le lancier,  le  pic était dément

Une estocade avait-il porté à l’ennemi mécontent

L’ennemi réveillé interpella le lancier trop têtu

-Encore toi, mais la guerre est fini je n’ai plus

-L’Âge d’y jouer, je vais te jeter aux galères de la rue

-Et tu ne seras plus dans ma verdure cette verrue

Ecoute  mon ennemi,  reste mon ami regarde ma guerre

Ne la préfères- tu pas,  à celle de ces adultes trop fiers

Joue avec moi, tu ne connaîtras plus la misère de tes pères

Car cet enfer vois-tu! Eux l’on  expérimenté naguère.

©ƒC

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