Je te mène au paradis
Mon aimé précieux, je te coucherai
dans le fond du creux de mon cœur
Pour t’aimer dans ma prison dorée
Forcenée de l’amour, enjôleuse de faveurs
Que te caressent toutes mes saveurs
A la nuit nouvelle des festins frugaux
Quand les corps affamés d’ardeur
Se repaissent de touchers capitaux
Je te mène au paradis de mon noir
Mes yeux ne savent plus le si beau
Mais ton délice lui déclore ton ouvroir
Quand nos pensées se conversent en duo
Et l’on file les dentelles d’amour en miroir
Je suis toi, tu es moi, ensemble délirant
La paix surplombe nos agapes du soir
Les silences contredisent nos émois géants
Plus rien ne se dit, que soupirs haletant
Des bonheurs qui se ressassent sans lucidité
Que l’on engrange comme des mendiants
Au fond ne nos plaisirs parlant avidité
La lune au haut tente de déposer sa lumière
Mais nos corps n’ont que faire du brillant
Ils étincèlent dans leurs gestes lapidaires
Ils sculptent notre bonheur comme un diamant
Le plus beau du beau alors taille nos sens
Le mouvement se lisse, se tord, s’échange
Beauté de la plastique nos cœurs s’encensent
S’offrent leurs pulsions, rien ne les dérangent
Mon aimé précieux, chaque jour je te coucherai
Dans le fond talentueux du creux de mon cœur
Pour t’aimer jamais repue dans ma prison dorée
Forcenée de l’amour révélé, joueuse de faveurs
☼₣€