Servus, serviteurs esclaves; ô mes aieux
Servus, serviteurs esclaves ô mes aïeux
Je suis blanc descendant se votre prison
Mes gênes transportent à profusion
Ce manque de liberté comme un adieu
Merci révolution de nous avoir offert
Le droit d’être libre des seigneurs
O douceur de ne plus être serf obligé
D’appartenir à une terre dont on a souffert
Les seigneurs se sont enrichis sans peine
Du gratuit de tous vos jours de labeur
Le dimanche, cultiver fut votre peur
Obligatoire repos, d’être performant dans la haine
Blancs noirs, noirs blancs d’une descendance
D’esclaves de tous ces seigneurs redoutables
Nous en gardons tous la trace d’une pauvreté avérable
Et nos veines au matin en saignent cette appartenance
Vassal de patrons, ces seigneurs des cadences infernales
Don de notre soi pour améliorer leurs mirifiques profits
Travail sous payé pour enrichir tous leurs dépénalisés délits
Et aux spéculateurs servir en offrande le fruit anomal
Ô mes aïeux nous serons toujours victime du servage
Notre liberté n’est qu’un pis aller pour nous bluffer
Quand besoin est, on se sert de nous avec sapidité
Mais on peut nous rejeter, vulgaire objet sans visage
La politique nous use, nous aspire, nous dilue, nous ruine
Nous oblige à son bon vouloir, ô serviteur du pouvoir
Vous êtes privé de vos droits, cela est votre devoir
Démocratie un vote droite-gauche, délivrance chafouine
Et serf nous sommes et toujours nous serons
Les seigneurs au pouvoir, la parité ne nous laisserons
Pourrons nous un jour faire valoir, le vote vrai de notre destinée
☼₣€