Un chant royal de poésie
Dois-je poésie tes mots les sculpter
Es-tu pour nos lestes yeux banalité
Qui n’a besoin de plume à te ciseler
Pour enrichir tes rimes colorées
Sans qu’un esprit ait gène à puiser
Au plus profond d’une caverne butée
Ce qui gît dans son noir : mille trésors
Que l’on ne veut faute de volonté
Extirper du néant sauvant remord
Quand on se doit toi poésie t’admirer
Peut-on poésie t’appeler beauté
Quand on file tes mots sans bon respect
La trame gigote, la maille est mal rangée
La couleur n’a sa teinte vernissée
La rime se cherche, solitude aisée
D’un pied incontrôlé tu vas troublée
Faire la queue sans trouver les abords
De ce que sera une bonne pensée
Qui offre le plus beau de son secret
Quand on se doit toi poésie t’admirer
Poésie n’es-tu âme pour rêver
La métaphore n’offre telle aisée
Sur ton port une image cachée
Que seul le gai rêveur sait contempler
Quand il se prend temps pour l’apprécier
Et s’offrir dans les yeux théâtre doré
Car en fait douceur ne lui donne tord
Et l’invite dans ces instants à profiter
D’un bonheur qui ne se tarira alors
Quand on se doit toi poésie t’admirer
Poésie te tisser banal parlé
Est-il ce terne pour te voir courtiser
Car la simplicité peut entraver
Le juste de ton authenticité
Et ta valeur se dévaloriser
Au profit d’écrits inadaptés
Où le seul passe-temps: lire d’abord
Conduit les esprits à se défouler
Sans avoir rêves à s’imaginer
Quand on se doit toi poésie t’admirer
Ô je t’offrirai mots rares aisés
Pour que tes rimes enjambées, croisées
Soient d’esthétiques têtes couronnées
Annexée, fratrisée, équivoquée
J’aurai recours à ces parades ourlées
Qui te sortiront des naïvetés
Je ne peux te concevoir que bel or
Joyaux plus pur qu’un cristal ciselé
Qui embellit mon esprit dans son décor
Quand on se doit toi poésie t’admirer
☼ƑƇ