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Fleurs de poésie
21 février 2014

Le vent, le charme et le chêne

paysage14

 

 

 

Il fut jour où tempête frappa

Et j’eus à me rendre compte

Du naufrage de cette nature

Résignée de n’avoir pu sauver

L’intégrité de sa beauté émérite

 

Je fus surpris par l’attitude

De ces arbres prospères

Rangés comme des armées

Prêtes à défendre leur survie

Là ces charmes dans la plaine

Des vieillards centenaires

Trapus, massifs  familiers, musclés 

Qui s’habillaient de livrées

En Alternance de feuilles caduques

Dentelles  de vert teinté

Issues  d’une palette intégrale

Ses verdâtres chatons mâles

Se laissaient pendre nonchalants

 

A cotés un chêne pédonculé

Regardait de son très haut

Le petit charme, sa moitié

Il respirait la lumière

Que son feuillage parsemé

 Laissait passer avec avidité

Pour la germination des semis

Millénaire il symbolisait

La force quand droit

Sur son tronc longiligne

Il s’élevait jusqu’à la voute

De ces cieux  qui attirent ses branches

Ses racines empêchaient quiconque

Un jour de le faire trembler

Tant il s’enracinait dans la profondeur

Ses branches massives et tortueuses

En faisait  un seigneur reconnu

 

Le temps passa et moi l’étranger

J’entendis un murmure  léger

Que le vent voulait en l’amplifiant

Me laisser simplement écouter

Je reconnus la voix d’un chêne

Mais que disait ’il ?

 

Je me suis vite rendu compte

Que je participais au procès

Du vent qui avait ravagé violemment

La grande famille de ces arbres

Qui dans les sous-bois décharnés

Se mourraient au fond de leur jeunesse

 

Là le chêne défendait ce  fort vent

Qui hypocrite venait lécher

Comme une mère nourricière

Les plaies de toutes ces blessures

Le chêne le pardonnait car sa puissance

L’avait préservé de tous les tracas

Aucun de ses pairs n’était déraciné

De ses branches il levait haut

Les manches de sa robe de défense

Pour un vent qui c’était au loin replié

Et qu’il avait en sa force

Accepter, de représenter  et il disait :

Ce charme,  regardez sa petitesse

Sa fragilité, ses racines à peine ensevelies

Ils ne pouvaient que périr

Quand sa vie n’est pas de résister

D’un autant de temps que nature

Eut à lui offrir pour le conserver

 

Et notre charme procureur

De la nature qui lui faisait confiance

Etait là,  à s’indigner de cet outrage

Que le vent lui avait  fourbit indécent

Il disait : Le vent a besoin de nous

Quand de sa force il prend

Sa musique dans nos branches

Quand il assure sa force

Quand il rebondit sur notre feuillage

Aussi nous lui demandons le  juste

 

De venir nous caresser et prendre

Plaisir en ses actes, mais qu’il sache

Qu’à nous faire périr il compromet

Son propre plaisir et sa propre survie

Il faut le condamner à souffler fort

Là où la nature n’aura point à souffrir

N’aura point à périr

On ne sut jamais si le vent

Un jour fut condamné

Il avait pour lui la puissance du pouvoir

Pour se dédouaner  à prix cher

Afin que  l’on ne put  le condamner

N’est-il pas justice qui consent à pareil dilemme

Pour offrir aux puissants toutes ces garanties

☼ƑƇ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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