La nuit du poète
Oh nuit
Tu luis
De l’étoile de minuit
Pleine de soucis
Et le vampire crie
Lune tu ne rougis !
Au sang terni
De ce malfrat
Poète en sursis
Qui de peur gémit
D’être pris
Au mépris
De ces crocs blanchis
Dans l’ici git
De son vomi
Tiens ! Te Voilà L’impie
Tu N’as plus prise sur l' infini
Un Vampire, te dévore ta vie
Mais un ange, sentinelle
Fait guet en ritournelle
Et ses ailes
Amicales
Pousse le vent sempiternel
Sur l’autel
Du rebelle
Sacrifice artificiel
D’une pensée jouvencelle
Quand le naturel
Vous tue le surnaturel
O que sera belle
Vengeance spirituelle
D’une âme pastel
Cousue de ficelles
Qui cherche mutuelle
Pour trouver l’essentiel
Dans son rituel sans foi
Et quand fier à la passerelle
L’ange le rejoint à sa venelle
Ô poète ta tâche est belle
Celle d’écrire le bel éternel
O poète tu sais le jour sain
De la lumière des avenirs
Alors va sur la nuit avec entrain
Il n’est de malin
Pour mettre un frein
Aux mors de tes refrains
Ton noir n’a de faim
Que de porter ces plaisirs
D’appeler fantôme au matin
Pour que vampire malsain
Sache que toi aussi ton venin
Le couvrira de l’eau bénite de ton soin
Ces mots mutins
Beaux comme la levée du matin
Qui effraient les malandrins
Tant le fin
Du fin de leurs fins
Blesse leur dédain
O poète sourit, vis et joint
Cet humble festin à ton destin
☼₣€