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Fleurs de poésie
20 janvier 2014

le feuillu et le conufère

Cap--2230082

Le soleil ne venait plus le biser, il lui disait

- Demain c’est la fin de l’été, changera ta parure

Le feuillu savait qu’une saison encore il jouirait

Du bonheur de plaire en  flamboyants tons d’ocre libée

Il se vint piétiner l’automne de la changeante  nature

Pour garder sur nos yeux les feux du soleil caché

 

La prime froideur pris racine au seuil de  automne

Dans le parc discret notre feuillu triste pleurait

Parsemait  douillet   le sol à chaudes feuilles

Elles  s’envolaient ça et là, caressant frivoles

Chahutaient au passage un prompt apeuré

Ce bon gros chat paresseux  qui là se pouponne

 

Le  dépouillé et nu  feuillu tranquille veillait

Il m’attrapa brusque,  sur mon pressé  passage

De sa branche morte, d’instinct il m’étourdit

Dans mon nuage serein, violenté  il s’enhardit

- Toi, dis-moi, pourquoi mon vil habillage ?

- Jamais pour moi,  l’attention des veillées

 

Je flottais, mais compris ce pauvre  incompris

Il était trop triste d’être  dépouillé et si laid

Jaloux du voisin,  le verdoyant et  clair  conifère

Qui de ses mille branches, indiscret  s’affère

Se Joue sot de ma pensée outragée, là  révoltée

Pour m’entraîner au  sol en gestes mal appris

 

À la nuit des rêves son fantôme m’apparut

Sa torpeur l’assagit, de mots affables se livra

- Je voudrai être beau, couvert de jolis mots

- Être de la fête, partager les beaux  cadeaux

--Cordial pour vous je serai; chacun comprendra

- Me désirer toujours, moi le fade feuillu perdu

 

Le conifère sage, épia la malice du  sonnet

Il interpella attendri  le feuillu en ces mots

- Tu es laid peut être!  En ce jour frais

- Mais sais-tu,  ce qu’est la mort dorée

- Celle qui succède au bonheur des  héros

- Quand un noël d’illusion  vous laisse croire aduler

 

- Laid es-tu  en ce jour, mais beau demain

- Jeunesse renouvelé, relais du  grand désir

- Habit nouveau de lumière, moral  retrouvé

« Toi le feuillu des printemps, tu vivras l’infinité

- Pour moi pas de joie vraie, seul sombre à languir

«-J’attends là, la  lame assassine  du sauvage destin

 

-Ne sois pas envieux de mon  sort mortel

- Réjouis-toi de ta laideur en cet  hiver  fidèle

--Elle te fera atteindre le faste d’une beauté

- Qui t’apportera des richesses insoupçonnées

- A l’ombre généreuse de ces  désirs pluriels

«-Pour  survivre  à tous ces jours de galas irréels

 

Méfiez vous bonnes gens de croire que laideur

Peut vous faire mal aimé car la beauté éphémère

Ne vous  laisse pas  temps pour profiter du  bonheur

☼ƑƇ

 

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